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Bilan de l'action climatique du secteur financier

Observatoire mondial de l’action climatique non étatique

Rapport 2018

 
Finance for Tomorrow est partenaire de l’Observatoire de l’action climatique lancé par l’association Climate Chance en novembre 2018, pour la publication d’un rapport unique en son genre : le Bilan de l’action climatique du secteur financier.
Ce bilan servira de point de départ à la discussion qui réunira acteurs financiers et observateurs en ouverture du Climate Finance Day autour de la question «Aligning capital flows: Are we on track?».
 
Financer la lutte contre le changement climatique et réorienter les flux financiers est un défi immense, passionnant et complexe. Ce défi se caractérise avant tout par son urgence, incarnée par l’adoption de l’Accord de Paris en 2015. Les acteurs financiers ont la capacité à orienter des capitaux vers un modèle économique conforme à ces objectifs internationaux. Leur responsabilité dans la réussite de la transition vers une économie bas carbone est donc très forte et la transparence de leur action est un enjeu clé.

C’est l’objet de ce premier bilan réalisé par Climate Chance et auquel Finance for Tomorrow a souhaité s’associer. Pour l’initiative française sur la finance verte et durable, rendre compte de l’action de la finance en faveur du climat est essentiel mais n’est pas chose aisée. Les données manquent et restent disparates. Grâce au cadre défini par la TCFD, qui doit permettre de généraliser et d’harmoniser l’informations fournie par les entreprises, il sera possible, à partir de ce premier bilan, de mesurer les progrès dans le temps.

Le deuxième défi auquel tente de répondre ce rapport est celui de la cohérence de l’action de la finance au regard des enjeux climatiques. Il présente l’intérêt de placer la finance positive en regard avec les financements « bruns », ceux qui entravent l’atteinte des objectifs internationaux sur le climat. Les ONG environnementales sont les principales sources d’information sur le sujet mais les travaux récemment entamés par les régulateurs devraient également permettre une meilleure compréhension de la gestion des risques financiers liés au changement climatique.

Ce bilan mérite donc d’être renouvelé, approfondi et précisé année après année pour rendre compte des progrès qui restent à accomplir et dont quelques pistes sont dressées en conclusion. Les dynamiques de marché, en premier lieu, seront un moteur puissant, comme en témoigne la croissance des obligations vertes, des fonds d’investissement bas carbone, et tout récemment l’apparition des prêts verts pour répondre aux besoins de financement de l’économie réelle et des investisseurs. La régulation publique, en deuxième lieu, est également indispensable. Troisièmement, les courants majoritaires de la recherche en économie devront intégrer plus complètement la dimension climatique comme une variable essentielle de la croissance.

Enfin, l’heure est venue, pour le secteur financier, de faire de l’expertise liée au climat une composante nécessaire de la compétence professionnelle. C’est à l’échelle de la Place de Paris, ce que Finance for Tomorrow s’emploie à promouvoir. C’est ce qui vaut à Paris de figurer parmi les places financières les plus en pointe en matière de finance verte, une place qui offre la garantie aux acteurs économiques du monde entier d’y trouver les savoir-faire, l’expertise et l’innovation dont ils ont besoin pour permettre au marché de se développer et de changer d’échelle.